« Apologie au viol » : Jamra exige le retrait de la licence de l’organisatrice de Miss-Sénégal

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JAMRA dénonce les propos scandaleux de l’organisatrice de Miss Sénégal, largement relayés dans les réseaux sociaux où ils continuent de susciter une vague d’indignations. « Elle n’a pas trouvé mieux, pour compatir au triste sort de cette nouvelle victime de la mafia de l’exhibitionnisme « MISS SÉNÉGAL », que de la jeter en pâture à l’opinion en affirmant de manière tout aussi péremptoire qu’irresponsable que « ku ñu fi violé yaw la nééx » (les victimes de viol sont complaisantes envers leurs bourreaux) » note le communiqué. Aussi, « la mesure conservatoire la plus urgente que l’État devrait prendre étant de retirer sans délai à cette organisation sa licence, qu’elle est loin de mériter ! Et de l’assigner séance tenante en justice pour apologie au viol.
 
En effet, « les graves révélations de l’élue de la dernière édition de MISS SÉNÉGAL, confortent encore une fois JAMRA dans ses légitimes alertes sur les dessous sulfureux des élections de « Miss Sénégal » ou de « Miss Diogoma », qui nous avaient d’ailleurs valu les foudres du défunt producteur de spectacles M.A.G. dont le Comité d’organisation était souvent pointé du doigt. L’EX-MISS SÉNÉGAL 2020, Ndéye Fatima Dione, vient de l’apprendre à ses dépens. Elle s’est retrouvée enceinte dans des conditions obscures. Elle est aujourd’hui maman d’un bébé de 5 mois dont elle ignore encore qui en est le géniteur. Son récit poignant dépeint son calvaire comme étant le fruit d’un viol.
 
 Selon l’entité, la définition de Amina Badiane est une insulte à toutes les victimes d’agressions sexuelles, doublée d’une flagrante apologie du viol. Comme si ces malheureuses victimes avaient véritablement le choix, face à cette monstruosité humaine qui a récemment fait l’objet d’un renforcement des sanctions pénales par sa criminalisation pure et simple, à travers la loi 2020-05 du 10 janvier 2020.
 
« Les organisateurs de ces compétitions de charme et d’élégance féminines font miroiter aux jeunes postulantes, avides de célébrité et de gains d’argent facile, des voyages somptueux sponsorisés par des « donateurs », qui font convoyer ces « chairs fraîches exotiques » vers des réceptifs hôteliers, où les attendent des pachas pleins aux as et fornicateurs devant l’Éternel », note le texte. 
 
Pour mieux ferrer leurs proies, ces prédateurs sexuels font promesse aux rabatteurs de couvrir ces « ambassadrices de charmes » de pétrodollars, d’euros et de joailleries de luxes selon JAMRA. Qui alerte le Procureur de la République en lui demandant d’ouvrir une information judiciaire sur les « dessous sulfureux de ces compétitions, souvent infiltrées par des MAQUEREAUX qui, en complicité avec des PROXÉNÈTES internationaux, promettent monts et merveilles à ces jeunes filles crédules, en quête de gloire ». Et qui n’ont eu que le tort de chercher à échapper aux rigueurs de la crise économique, en exhibant leurs atouts féminins.
 
« Toute la lumière devrait être faite sur ces scandaleuses « organisations de Miss », où des mafieux se servent souvent de ce paravent festif pour se livrer impunément à une exploitation éhontée de faibles jeunes filles, qu’ils invitent à partager les vies fastueuses de commanditaires anonymes; les pervertissent insidieusement, en les entrainant « step by step » vers des cartels de prostitution de luxe. 
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