Le drame qui s’est abattu sur le campus social de l’université Gaston Berger a interpellé plus d’une sur la question liée à la sécurité des étudiant(e)s qui le fréquentent. Sur les réseaux sociaux (Facebook,Twitter,whatsap entre autres), le débat est unanime. Tous déplorent la situation. Des témoignages recueillis auprès des anciens étudiants, et approuvés par d’autres qui y séjournent actuellement ont permis de recenser plusieurs manquements sur l’aspect sécuritaire, (défaut d’éclairage, non présence de la police universitaire) mais aussi des problèmes mystiques.
Après une journée passée à au centre médical je suis rentrée à mon village…une autre camarade en trance nous alertait sur l’existence de « Djin » dans le village…
C’est une ancienne étudiante (M.T) du village F, interpellée via WhatsApp qui raconte ses déboires. Des événements qui l’ont marqué dans ce temple du savoir. Elle s’en souvient comme si c’était aujourd’hui. Beaucoup de choses inexplicables dépassent l’entendement. Selon elle, des esprits du mal ont toujours rôdé autour des villages.
« Un jour, alors que l’ambulance me ramenait à mon village, après avoir passé plusieurs heures internés au centre médical du campus, j’ai vécu une situation troublante que je n’oublierai jamais de ma vie. Arrivée au seuil du village, une autre camarade en transe a attiré leur attention en proférant des paroles qui nous ont donné la chair de poule. Elle ne cessait de s’agiter en disant ne pas la laisser entrer dans le village, elle va mourir si toutefois elle y pose les pieds. Il y a un Djin qui est ici. Cette fille nous alertait moi et mes compagnons… ». Un épisode qui me hante jusqu’à présent et a motivé mon départ de ce lieu.
Des violeurs qui se masturbent la nuit en espionnant les filles dans leurs chambres à travers la fenêtre…
C’est aussi un fait récurrent qu’à fustiger beaucoup d’étudiantes de l’université Gaston Berger. Même si c’est la première fois qu’on enregistre un cas pareil. Un viol suivi de meurtre. Des cas d’agressions et de viols sont souvent relatés à l’UGB. Dans les villages, les filles sont souvent victimes de harcèlement et vivent dans la peur semée par ces prédateurs qui rôdent aux alentours de leurs fenêtres.
S.T, une autre étudiante du village D a été témoin oculaire d’une scène digne d’une séquence de film hollywoodien.
« Quand je vous dis qu’il ne faut jamais nier ce qu’on raconte sur ces villages c’est parce que j’en ai vu de toutes les couleurs… Un soir, tard dans la nuit, je me suis réveillée pour aller aux toilettes. C’est en me levant que j’ai constaté que notre fenêtre semblait être mal fermée. Je me suis approché pour vérifier et j’ai aperçu un homme tout nu derrière en train de se masturber, en pleine action les yeux fermés… Je me suis précipitée pour fermer la fenêtre et retourner au lit. Ce fut horrible ». Des incidents comme ça, elles peuvent en raconter à n’en plus finir. Se désole la fille.
Défaillance de la police universitaire ; manque d’éclairage dans le campus…
Hormis les harcèlements et viols, auxquels sont exposées les étudiantes, d’autres formes d’insécurité sont aussi soulignées par certains. Il s’agit de l’absence d’éclairages dans certaines parties du campus. Sans compter les paramètres sur l’emplacement même de l’université qui est implanté à Sanar, dans un village isolé, au bord de la route nationale n°2 menant à Richard Toll, à une dizaine de kilomètres de Saint-Louis.
Un ancien étudiant ( A.B.F) s’est appuyé sur cet argument pour interpeller sur l’accès facile des habitants du village de sanar pour joindre l’autre bout.
« Oui l’ouverture de l’université sur le village de sanar déjà est un facteur qui rend difficile la sécurisation de l’université. c’est pas possible vu que c’est par le campus que les certains passent pour partir aux travail de l’autre côté. Ce qui fait que les entrées et sorties ne seront pas faciles à gérer » a-t-il tenté d’expliquer.
La police universitaire, qui selon les étudiants, est constituée d’un nombre très insuffisant, peine à couvrir tous les secteurs. « Il y a des zones où personne n’ose passer pour faire d’absence d’éclairages et c’est les lieux de fréquentations les agresseurs et malfaiteurs. L’administration a été maintes fois interpellée sur cela mais rien n’a changé » ajoute le jeune homme.
Avant c’était des harcèlements, des agressions, des viols notés dans le campus social de l’université Gaston Berger. Aujourd’hui c’est un meurtre. Une situation d’insécurité qui a atteint son paroxysme poussant les aussi bien les anciens que les actuels étudiants à hausser le ton à travers les médias et raconter leurs déboires, les choses mystérieuses qui se passent à Sanar afin d’alerter les autorités pour qu’elles trouvent une solution pour assurer une bonne fois leur sécurité.
Pour rappel, une étudiante de la 31ème promotion de l’UFR S2ATA, résidant au village P du campus social de l’UGB, nommée Seynabou Ka Diallo et qui avait disparue depuis mercredi le 23 Mars dernier, a été retrouvée sans vie, aux alentours de Ndiawdoune, un village situé sur la route nationale 2 non loin de l’université.
Demain, une marche à l’initiative d’ACTION UGB est prévue pour justement dénoncer l’insécurité.
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