Fautif sur le 3e but du Real Madrid, impuissant sur les deux autres, le gardien de but Edouard Mendy a payé les largesses défensives des Blues.
Après avoir tant incarné ce Chelsea de fer, il en a livré hier la version guimauve. Le but gag concédé par Édouard Mendy au retour des vestiaires dit tout de la mauvaise passe défensive des Blues, déjà battus 4-1 par Brentford ce week-end. Une passe trop courte du gardien sénégalais pour Rüdiger pressé par Benzema, un contre habile du Français et voilà comment le Real Madrid a tué dans l’oeuf la révolte anglaise (3-1, 46e), laissant son propre gardien Thibaut Courtois assurer les travaux finis. Fraîchement accueilli par son ancien public, le Belge a signé l’arrêt de la soirée sur une splendide parade main opposée pour dévier une frappe lointaine d’Azpilicueta qui filait en lucarne (50e).
Un scénario un peu cruel pour Mendy, totalement impuissant sur les deux premiers buts espagnols. Deux coups de tête placés hors de sa portée par l’avant-centre madrilène, qui avait fait le vide autour de lui par son placement et son sens du jeu (21e, 24e). L’ancien Rennais avait maintenu son équipe dans le match en remportant un face-à-face avec Carvajal (33e) mais lui aussi allait donc sombrer. À croire que l’incroyable efficacité de Benzema avait le don de semer la panique chez ses adversaires, près d’un mois après son ballon chipé (et contesté) à Donnarumma qui a fait basculer le huitième de finale face au PSG (3-1).
Mendy confirme qu’il ne traverse pas la meilleure période de son aventure à Londres. Lui qui a pris une place prépondérante dans les honneurs accumulés en un an et demi (Ligue des champions, Supercoupe d’Europe, Coupe du monde des clubs, finale de la Cup) et est considéré comme un des meilleurs spécialistes de Premier League – et du monde – semble subir un contrecoup depuis sa victoire à la CAN, après laquelle il a enchaîné. Comme contre Brentford, on l’a senti parfois fébrile hier, notamment dans ses relances sous pression (73e). Le signe peut-être aussi d’une défense un peu perturbée ces derniers temps (blessure d’Alonso, Azpilicueta titularisé à gauche), sans parler des tensions dues à la guerre en Ukraine. Mardi prochain, pour croire à l’exploit, Chelsea devra marquer. Et retrouver ses vertus d’airain.
L’Equipe
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