Publié par L’Université Assane Seck de Ziguinchor (Uasz) est sous les projecteurs. Un réseau de vendeurs de chanvre indien qui a établi son commerce au sein du campus a vu un de ses éléments cueilli par les agents de sécurité de l’Uasz. L’arrestation a eu lieu avant-hier mardi 16 août 2022. C’est un soldat en civil qui a été arrêté par les vigiles, selon le Saes qui a communiqué sur la question.
Il faut croire finalement qu’aucune des universités du pays n’est à l’abri de ce commerce de l’herbe qui tue. Alors que l’on pensait que seule l’Université Cheikh Anta Diop peut avoir ces problèmes à cause de son emplacement et du nombre important d’individus qui le fréquentent, voilà que le Sud du pays est aussi touché. Selon le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes), un réseau de trafiquants de chanvre indien aurait établi ses quartiers au sein du campus. Ledit réseau a d’ailleurs vu un de ses éléments arrêté par les agents de sécurité de l’Université Assane Seck de Ziguinchor mardi 16 août 2022 dernier.
La personne arrêtée par les vigiles, selon le Saes qui a communiqué sur la question, est un soldat en civil. Dans son communiqué, le Saes s’indigne et interpelle l’État par rapport à cette très grave situation de trafic de drogue constatée à l’Université Assane Seck de Ziguinchor. «Ce trafic implique un militaire pris en flagrant délit dans l’espace universitaire le 16 août 2022 à 19h40mn. En effet, dans l’exercice de leur fonction, les vigiles en faction au portail central de l’Uasz ont interpellé un inconnu qui détenait, par-devers lui, un sac contenant une importante quantité de chanvre indien. En toute normalité, ils ont informé un de nos camarades enseignant-chercheur qui, après avoir constaté le flagrant délit, a à son tour saisi l’autorité rectorale pour la conduite à tenir», informent-ils.
Avant d’ajouter qu’ils exigent également la clarté et la lumière sur cette affaire qui ne fait que commencer. Car, le réseau est vaste et le démanteler devient une priorité des priorités.
« Le temple du savoir censé être le lieu où les élites de la nation sont formées est sur le point d’être transformé. L’inconnu détenant la drogue est un militaire en civil censé protéger les communautés contre tous dangers, y compris l’usage de substances interdites et dangereuses. Par mauvaise solidarité de corps, les supposés collègues militaires de l’inconnu ont rappliqué sur les lieux et ont proféré des menaces à l’encontre de notre camarade témoin des faits. Le Saes interpelle toutes les consciences pour que cette affaire soit tirée au clair et que tous les responsables soient identifiés et sanctionnés», ont écrit les professeurs.
Aussi, le Saes demande à l’administration de l’Uasz d’engager toutes les actions requises et interpelle le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), le ministère des Forces armées et le ministère de l’Intérieur afin que l’opinion soit édifiée sur cette affaire, car le Saes ne cèdera en aucun cas à quelque menace que ce soit, de quelque corporation que ce soit », dit le communiqué.
Le Saes de rappeler que l’université est un espace d’acquisition et de production de savoirs. En d’autres termes, un trafic de substances illicites ne saurait y prospérer ; conformément à la loi 94-79 sur les franchises et libertés universitaires, l’espace universitaire ne doit en aucun cas souffrir de l’intrusion d’individus malintentionnés. Ce qui mettrait en danger les acteurs de l’institution et ternirait l’image des étudiants, du personnel d’enseignement et de recherche (Per) et du personnel administratif, technique et de services (Pats).
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