Le nouveau ministre des Sports, Yankhoba Diatara a du pain sur la planche. Le remplaçant de Matar Ba a été nommé ce samedi 17 septembre. Une nomination qui intervient à quelques mois de la 3e participation du Sénégal à la Coupe du Monde. Ce ne sera pas le seul dossier urgent sur la table du nouveau ministre qui devra se mettre au travail très vite.
Après 8 ans et 2 mois à la tête du département des sports, Matar Ba bat le record de longévité à la tête de ce département. S’il est vrai que tout n’était pas rose durant son règne (les problèmes d’infrastructures, l’athlétisme à l’agonie, la crise dans le basket et d’autres disciplines en manque total d’appui financier). Il est tout aussi vrai qu’il a eu de grand succès avec les équipes nationales de Football : il est le ministre champion d’Afrique et le seul jusqu’ici, à se qualifier deux fois d’affilée à la Coupe du Monde, mais aussi plusieurs sacres avec les petites catégories.
LES PREMIERS MOTS DE YANKHOBA DIATARA
« Merci au Président de la République Macky Sall pour cette confiance renouvelée en me confiant le très stratégique et passionnant département des Sports. Je lui exprime toute ma gratitude. Je donnerai le meilleur de moi-même en collaboration avec toutes les fédérations sportives pour hisser ensemble, notre drapeau national encore plus loin et plus haut » tels sont les premiers mots du nouveau ministre qu’il a partagés sur son compte officiel sur Twitter. Si beaucoup pensent que le nouveau ministre n’a rien à voir avec les sports, ses proches disent tout le contraire. L’ancien ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications a été dans les années 2000 coopté dans le comité sportif installé à la Présidence de la République et dirigé à l’époque par Idrissa Seck. À Thiès, il est connu pour être l’interlocuteur principal des acteurs du monde sportif, présidant les finales.
LES CHANTIERS URGENTS
DE BONS RÉSULTATS À LA COUPE DU MONDE QATAR 2022
Il ne faut surtout pas briser l’élan de l’Équipe Nationale de Football. Au Qatar, le Sénégal veut s’inscrire encore plus dans l’histoire après son sacre en février passé. Quart de finaliste en 2002, il vise les demi-finales voire plus. Ce qui serait historique pour les Lions mais aussi le continent. Une bonne organisation des campagnes à l’extérieur, synergie entre la FSF et le ministère des sports ont valu beaucoup de satisfactions pour la sélection A et les petites catégories ces dernières années. Il serait gagnant de rester dans la logique « Manko Wutti Ndamli » en marche.
BASKET : L’ORGANISATION DE LA FENÊTRE FÉVRIER
La dernière fenêtre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2023 pour la zone Afrique se jouera au mois de février prochain. Le Sénégal qui a fait de bons résultats lors du tour précédent est en lice pour le Top 5. Les Lions veulent maximiser leurs chances en accueillant la phase retour du groupe F au Dakar Arena. L’ex ministre des sports n’était pas contre cette idée mais il fallait débourser une forte somme, on parle des 200 millions de nos francs.
ORGANISATION CAN FÉMININE HANDBALL
Sous l’ère Matar Ba, le Sénégal est devenu un hub sportif. Plusieurs compétitions continentales se sont tenues au Sénégal. Ainsi en plus des Jeux Olympiques de la Jeunesse 2026, le Sénégal va accueillir la CAN Féminine de Handball au mois de novembre prochain. Matar Ba avait accueilli récemment le président de la Confédération Africaine de Handball.
LA PROFESSIONNALISATION DE TOUS LES SPORTS
Ceci passe d’abord par la mise à niveau du cadre réglementaire général du sport et de nos différentes fédérations. Mais aussi par le renforcement des capacités de ces mêmes fédérations sportives. Il est attendu un plan de professionnalisation des sports avec une feuille de route précise, accompagnée et suivie par le Ministère des sports.
DÉVELOPPEMENT DE LA POLITIQUE INFRASTRUCTURELLE
C’est sans doute le chantier qui sera le plus attendu par les Sénégalais. À ce jour, pas de stade respectant les normes internationales dans la capitale du Sénégal. Dans l’ensemble du territoire, le stade Abdoulaye Wade à Diamniadio et Lat-Dior à Thiès abritent les grands matchs. Pour s’entraîner en athlétisme, il faut se déplacer jusqu’à Diamniadio. Un gros chantier des réfections des stades régionaux est annoncé mais il faut dire que l’exécution des travaux prend énormément de temps. À cela, il faut rajouter le besoin d’infrastructures de proximité pour le développement de la pratique sportive au niveau national.
LE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉCOSYSTÈME SPORTIF
On ne le dira jamais assez, le sport est devenu plus qu’un loisir. L’industrie du sport représente 2 à 3% du PIB mondial avec une filière économique structurée qui présente de véritables opportunités de croissance pour nos pays africains. Le nouveau Ministre des Sports doit porter une stratégie de développement de l’industrie nationale du sport sénégalais en y réservant une place importante à des acteurs locaux.
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