L’ancien commandant Ibrahima Dramé, actuellement incarcéré à la prison de Rebeuss pour des accusations de complot et d’atteinte à l’autorité de l’État, continue de mener une bataille judiciaire acharnée contre le général Moussa Fall, ancien Haut commandant de la gendarmerie. Ce dernier est accusé de harcèlement, de torture, et d’avoir orchestré une procédure disciplinaire irrégulière ayant conduit à la radiation de Dramé.
Dans une déclaration relayée par L’Obs, Ibrahima Dramé détaille les manœuvres qui, selon lui, auraient saboté sa carrière, notamment son arrestation musclée en février 2024.
« Avant mon arrestation, j’avais été sélectionné par une note de service du chef d’État-Major général des Armées pour participer au concours de l’École supérieure de guerre. Le général Moussa Fall lui-même avait validé ma candidature, reconnaissant que je remplissais tous les critères. Pourtant, lors de la dernière épreuve, il a trouvé un prétexte pour m’éliminer du processus », affirme Dramé.
Il décrit également une scène marquante survenue le jour de l’épreuve finale :
« Alors que j’attendais dans la salle d’examen, le général Moussa Fall a envoyé une escorte de la LGI pour m’extraire de force. J’ai été conduit à la Section de recherches et placé en garde à vue, sans qu’aucune procédure de flagrance ne justifie cette intervention. »
Ces accusations, portées par Ibrahima Dramé, soulignent un climat de tensions internes au sein des institutions militaires sénégalaises, tandis que l’ancien commandant clame son innocence et dénonce des abus de pouvoir.
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