Les chefs d’État de la CEDEAO ont encore pris une autre décision. Ils ont acté la suspension du Burkina Faso, à la suite du coup d’État militaire de lundi dernier, selon la BBC. « L’organisation ouest-africaine affirme qu’elle pourrait envisager de nouvelles sanctions, mais qu’elle enverra d’abord deux missions dans le pays pour discuter avec les putschistes.
Plus tôt, la junte militaire qui a renversé le président Roch Kaboré a lancé un appel au soutien international, a indiqué la source, ce vendredi 28 janvier.
En fait, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba s’est adressé hier à «sa nation». Il s’est proclamé président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, chef de l’État et est revenu sur le coup de force au Burkina.
« Rarement dans son histoire, notre pays a été autant confronté à l’adversité. Voilà maintenant plus de six ans que notre peuple vit sous le joug d’un ennemi qui a réussi, par ses méthodes cyniques, lâches et perfides, à faire douter notre peuple, au point d’ébranler les valeurs qui ont fait son histoire et sa renommée. Au nom de leur sacrifice, j’affirme mon engagement et celui de tout le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), à toujours faire obstacle à toute velléité de détournement du processus de refondation de notre nation, appelée par le peuple de tous ses vœux depuis bientôt une décennie », a-t-il dit.
Le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba a fait remarquer que «notre ambition n’est autre que de fédérer l’ensemble des énergies de notre pays, pour jeter les bases d’un Burkina Faso nouveau, débarrassé des oripeaux d’une gestion politique aux antipodes des nouvelles aspirations de notre peuple. Notre agenda est unique et il est clair : la sauvegarde de notre peuple et la refondation de notre nation ».
Le militaire a ainsi renseigné que « les indicateurs de mesure de la réalisation de cet agenda demeureront le niveau de restauration de l’intégrité du territoire et la qualité des actions entreprises pour la refondation de notre nation. Je vous donne la ferme assurance que notre engagement n’a aucunement pour but de rétablir un ordre quelconque, mais s’inspire de l’ensemble des exigences légitimes du peuple burkinabé ».