Le professeur Abdou Niang a déclaré sur les ondes de la Matinale de iradio que le bloc opératoire de l’hôpital Dalal Jamm n’est pas fonctionnel. Il a fait un diagnostic sans complaisance pour expliquer le problème de la prise en charge des insuffisants rénaux au Sénégal. Il signale aussi l’urgence de relever le plateau technique de cet hôpital qui a coûté près de 50 milliards.
C’est un constat amer, mais aussi une interpellation aux autorités. Face à Alassane Samba Diop, sur le plateau de la Matinale de iRadio, le professeur Abdou Niang a révélé que le plateau technique de l’hôpital Dalal Jamm est « insuffisant ». « Il nous faut mettre à niveau nos hôpitaux, cela fait 5 ans qu’on attend le bloc opératoire. Le bloc opératoire central n’est pas ouvert. S’il était ouvert, on pourrait y faire de la greffe », a regretté le néphrologue. Cela est d’autant plus bizarre que ce bloc opératoire n’aurait besoin que de 400 millions de FCFA pour son équipement.
Interpellé sur l’origine de ce problème, il dit : « Ce sont des problèmes de travaux, c’est peut-être des fonds qu’on doit y injecter, des dépenses. Parce que le projet, c’est depuis 2003. Une partie de ces dépenses doivent être effectuées par le ministère (de la Santé) parce que le pilotage se fait à ce niveau et la direction s’occupe d’une partie ».
Le médecin garde tout de même l’espoir. « On pense que d’ici quelques temps, si on s’y attèle, le problème sera résolu. C’est en chantier et on a besoin qu’il soit achevé. Dalal Diam a un bloc opératoire unique à son genre. Il faut qu’on règle les problèmes des plateaux techniques ». C’est que cet hôpital construit sous Wade et équipé sous Macky Sall a toujours traîné. Estimée à près de 50 milliards, l’infrastructure a été financée par les Saoudiens. Et de sources proches de Dalal Jamm, une vingtaine de médecins attendent des équipements effectifs pour travailler et sauver des vies. Bès bi a tenté de joindre la direction de l’hôpital Dalal Jamm sans succès.
Autre problème qui demeure urgent, c’est la prise en charge des insuffisants rénaux avec le problème de l’accès aux médicaments. « Quand le malade commence à prendre les médicaments pour la greffe, il ne doit pas arrêter. Cela permet à l’organisme de ne pas reconnaître que le rein qu’on lui transplante est étranger au corps », a dit Dr Niang. Concernant l’effectivité de la greffe, il a fait savoir que les textes sont prêts. « Le décret que le président de la République devrait prendre pour le Conseil national de transplantation est prêt. L’organe a commencé à travailler. Au moment où je vous parle, avec le professeur Fary Ka, ils sont en train de faire un travail important. Mais le travail n’est pas un travail bureautique seulement », a-t-il relativisé.
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