LGBT-Littérature française : L’ajout du pronom personnel ‘’Iel’’ fait polémique en France

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Il y a quelques semaines, la version en ligne du dictionnaire Le Robert ajoutait, dans la plus grande discrétion, le pronom personnel ‘’lel’’. Ce mot a été créé pour désigner les personnes s’identifiant non-binaires, c’est-à-dire ne s’identifiant ni homme ni femme, mais un mélange des deux. Mais depuis son entrée, nombreuses sont ces personnalités françaises qui s’insurgent contre ce néologisme.

‘’Pronom personnel sujet de la troisième personne du singulier et du pluriel, employé pour évoquer une personne quel que soit son genre’’. Voici comment est défini le nouveau venu ‘’Iel’’. Ce pronom se veut être la contraction des pronoms personnels ‘’il’’ et ‘’elle’’ et s’écrit ‘’iels’’ dans sa forme plurielle. Cet ajout est né de la volonté de la communauté LGBT à obtenir un pronom pouvant qualifier les personnes ne se retrouvant pas dans la norme binaire occidentale, qui veut qu’il n’existe que deux genres, à savoir : féminin et masculin. Bien qu’il n’ait fait son entrée que récemment dans un dictionnaire, le mot ‘’iel’’ a été créé en 2010 par les membres de la communauté.

Ce vent de changement a sans doute été inspiré par les Anglo-Saxons qui ont trouvé depuis longtemps la solution pour pallier ce manque. En effet, outre les pronoms connus de tous « she/her » pour ‘elle’’ et  « he/him »  ‘’pour il’’ s’ajoute, depuis plusieurs années ‘’they’’ qui n’est nul autre que l’équivalent de ‘’Iel’’. C’est ainsi que certaines célébrités ont adopté le pronom ‘’they’’ à l’exemple du chanteur britannique Sam Smith, qui déclarait dans une interview publiée sur Instagram : ‘’Je ne suis pas mâle ou femelle, je pense que je me situe quelque part entre les deux. C’est une question de spectre’’.

En France, les politiques s’opposent à ‘’Iel’’

Au pays de Marianne, l’entrée du pronom personnel ‘’Iel’’ ne fait pas que des heureux. Le premier à avoir manifesté son mécontentement est le député de la République en marche, François Jolivet, qui s’est fendu d’un post pour annoncer sa lettre écrite à l’endroit de l’Académie française.

‘’Le Petit Robert, dictionnaire que l’on pensait être une référence, vient d’intégrer sur son site les mots «iel, ielle, iels, ielles». Ses auteurs sont donc les militants d’une cause qui n’a rien de français : le wokisme. J’ai écrit à l’Académie française», évoque le texte qui accompagne la lettre.

Dans sa lettre, le député s’interroge sur la procédure unilatérale du Petit Robert suite à l’introduction de ce mot, une initiative qu’il qualifie ‘’d’intrusion idéologique manifeste’’, portant atteinte à la langue française.

Par la suite, le ministre de l’Education nationale (France), Jean-Michel Blanquer, partage le même avis que son compagnon de parti. ‘’L’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française. Alors même que nos élèves sont justement en train de consolider leurs savoirs fondamentaux, ils ne sauraient avoir cela pour référence», a-t-il tancé mardi sur Twitter.

Une autre voix, et pas des moindres, s’est élevée contre ce néologisme : celle de la première dame Brigitte Macron. «La langue française est si belle. Et deux pronoms, c’est bien», a-t-elle déclaré lors d’une sortie avec le ministre de l’Education nationale.

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