La mort de Bassirou Diop, garde du corps du maire de Dakar Barthélémy Dias, continue de susciter une vive controverse. Décédé en détention le 7 décembre 2024, ce drame, entouré de zones d’ombre, alimente un débat sur les véritables causes de son décès. Alors que l’administration évoque une « mort naturelle », la famille du défunt, soutenue par son avocat Me El Hadji Diouf, rejette catégoriquement cette thèse.
Une mort survenue en détention
Arrêté à Saint-Louis le 14 novembre lors des affrontements liés à la campagne pour les législatives anticipées, Bassirou Diop était accusé d’« exercice illégal d’activités de police privée », « violences et voies de fait » et « détention illégale d’armes et de munitions ». Après sa mise en détention préventive avec 79 autres personnes, il avait comparu le 3 décembre pour un procès marathon. Son décès est survenu avant même que le tribunal ne rende son verdict, prévu pour le 6 janvier 2025.
Les circonstances du décès
Selon L’Observateur, Bassirou Diop avait signalé des douleurs lombaires dès le 4 décembre, confiant à ses proches que son état s’aggravait. Il avait été placé sous perfusion à l’infirmerie de la prison après le procès, avant de regagner sa cellule. Le 7 décembre, il a été pris d’un malaise et transporté d’urgence à l’hôpital régional de Saint-Louis, où il a succombé malgré les soins.
Les résultats de l’autopsie
Le rapport d’autopsie mentionne une cardiomyopathie hypertrophique décompensée, avec une cardiomégalie (cœur pesant 500 g), une congestion pulmonaire et une hépatomégalie (foie de 2800 g). Une contusion à la pommette droite a également été relevée, un détail qui intrigue la famille. Ces résultats ne convainquent pas Me El Hadji Diouf, qui maintient que son client a été victime de violences lors de son arrestation.
Réactions et suites judiciaires
La famille de Bassirou Diop compte engager des poursuites pour éclaircir les circonstances de sa mort, qu’elle juge suspecte. Une réunion est prévue pour déterminer les démarches à entreprendre. Parallèlement, le procureur de Saint-Louis a ordonné une enquête pour établir les responsabilités.
Enterrement et hommage
Bassirou Diop sera inhumé ce mardi 10 décembre au cimetière musulman de Yoff. Ce dernier adieu ne met pas un terme à l’affaire, qui demeure un sujet brûlant, tant pour la justice que pour l’opinion publique.
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