Mouth Bane taille Sonko en pièce : « Il n’a aucun parcours, pour réécrire l’Histoire de ce grand peuple de la Casamance »

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Les propos de Ousmane Sonko sur une haine supposée du Président Macky Sall contre les Diolas continuent de provoquer des vagues de réactions. Le journaliste Mouth Bane a mêlé sa vois à ce concert d’indignation. Texte intégral :

Cette déclaration rappelle celle du député de l’APR Alioune Dembourou SOW. La différence c’est que l’un aspire à diriger le Sénégal, alors que l’autre se contente de son poste de parlementaire. Dans un passé récent, deux autres religieux avaient commis des dérapages dans des sorties avant de présenter des excuses publiques. En tout état de cause, ces déclarations sont inacceptables dans un pays comme le Sénégal où le peuple a réussi à surmonter toutes les différences d’ordre religieux, politique, ethnique, etc.

Il faut condamner ces dérapages verbaux, surtout lorsqu’ils sortent de la bouche d’un leader politique comme Ousmane SONKO. Ces mots inspirent l’indignation.
Au plus profond de la crise en Casamance ni Assane SECK, ni l’Abbé Diamacoune, ni Emile Badiane ou un autre leader originaire du Sud, n’ont tenu des propos aussi irrespectueux à l’égard de la Casamance, de ses fils, surtout les diolas. Et même les chefs militaires Sidy Badji, Salif Sadio, César Attoute Badiate, entre autres, ont toujours eu du respect à l’égard de la population de la Casamance qu’ils n’ont jamais cherché à stigmatiser comme Sonko est en train de le faire maintenant sans gêne. Il s’agit de ce leader de Pastef, créé de toute pièce par le pouvoir de Macky SALL, et qui souvent, s’offre la liberté d’insulter toute une Nation.

Nous avons senti l’urgente nécessité de lui faire ce rappel à l’ordre pour qu’il comprenne enfin, qu’il est juste le Maire de la ville de Ziguinchor pour une durée de 5 ans. Et qu’il ne sera jamais le propriétaire du titre foncier de cette localité où nous avons, nous aussi, une partie de notre sang, de notre histoire, et de nos racines enfouies jusqu’aux contrées les plus lointaines de la Casamance.

Sonko devrait juste comprendre qu’il n’a aucun parcours, pour réécrire l’Histoire déjà élogieuse, de ce grand peuple de la Casamance. Il n’a ni le talent de Jules François Bocandé ou de Sadio Mané, ni le parcours d’Assane Seck, de Robert Sagna, ou d’Abdoulaye BALDE encore moins l’intelligence ou les compétences d’Abbé Diamacoune Senghor, le courage d’Aline Sitoé DIATTA non plus…

Ce discours d’Ousmane Sonko est irresponsable et trop aérien dans le fond. Depuis quelques mois, il semble trainer une tare qui a fini de consumer toute sa raison. Il est le seul acteur politique sénégalais à tenir un discours aussi répugnant et irrévérencieux à l’égard des institutions de la République (Gouvernement, Assemblée nationale, Justice, Police, Gendarmerie). Dans sa folie verbale, il n’a pas épargné les institutions religieuses ainsi que les personnalités qui les incarnent. Récemment, il s’en est pris à la presse sénégalaise et même dans un passé récent aux anciens chefs de l’Etat du Sénégal. Un patriote modèle ne tiendra jamais certains propos contre son propre pays.

Les premières qualités d’un homme qui aspire à diriger un pays, c’est son comportement exemplaire irréprochable, son discours constructif et unificateur, ainsi qu’un projet de société pertinent, porteur d’espoir. C’est tout ce qui manque à ce leader de Pastef, qui a perdu tout son élan, son talent, son entregent et son charisme depuis Février 2021.

Un homme qui aspire à diriger un pays, c’est aussi un mari exemplaire, fidèle à son (ou ses) épouse (s) et un bon père de famille pour ses enfants. En plus, ses actes doivent toujours confirmer son discours. Cependant, lorsque les actes et les mots sont en perpétuel conflit, c’est que le sieur n’est pas un homme de parole. A vous de juger !
Par ailleurs, Ousmane Sonko doit élever le débat politique en parlant des solutions face aux problèmes des Sénégalais. L’emploi des jeunes, l’éducation, la santé, la formation, la sécurité, la culture, le transport, le sport, les finances, l’économie, les inondations voilà le terrain sur lequel, il est attendu. Mais l’homme se perd dans ses contradictions avec un discours régionaliste, communautariste, alambiqué qui ne fait pas rêver. Il aime prendre la parole pour raconter des contrevérités et exposer ses carences. Parce qu’il est fasciné par les micros et l’écran tel un nouveau-né qui découvre son environnement. Sonko est un féru des projecteurs et des guirlandes. Pour être à la une de l’actualité, il est prêt à sortir tout nu de son domicile. Il adore les mises en scène, les montages, le couper coller et les spectacles… Il n’hésite pas à escalader les garde-fous, pour se faire remarquer. Il est imprévisible et il déroute tout le temps ses alliés de Yewwi.

Comment Ousmane Sonko peut-il tenir ces propos sur les Diolas et contre la personne qui incarne la plus haute institution de la République ? Devant ces énormités grossières, se taire c’est être complice de ces actes irresponsables qu’Ousmane SONKO n’a cessé de tenir depuis son entrée en politique. Il est libre de choisir de ne jamais dire la vérité, c’est son droit. Mais qu’il tente d’opposer des communautés, cela est impardonnable.

Le Député Alioune Dembourou SOW avait tenu des propos moins graves que ceux du Maire de Ziguinchor. A l’époque, il a été sévèrement lynché dans les média. Aujourd’hui, Sonko ne doit nullement avoir un permis d’impunité ou une autorisation à tout faire ou dire. Les organisations de la Société civile, la presse et toutes les forces vives de la Nation devraient se lever pour condamner les propos de ce fractionniste qui voit le peu de crédibilité qui lui restait, s’effriter de jour en jour. La société civile doit être parmi les remparts de la stabilité nationale sans aucune complaisance.

Si Macky SALL n’aime pas la Casamance comme Sonko l’a dit, le leader de Pastef n’aime pas non plus le Sénégal. Et lui-même l’a démontré à travers ses nombreuses dernières sorties.

Le Sénégal est assis sur des fondamentaux solides bâtis par des générations. La démocratie sénégalaise citée en exemple à travers le monde est le fruit d’un combat mené par les pères fondateurs de la Nation sénégalaise.

Ousmane Sonko, qui ne voit pas, plus loin que le bout de son nez, va se casser les reins, avant de réussir à détruire ce que Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Lamine GUEYE, Ngalandou DIOUF, Waldiodo NDIAYE, Cheikh Anta DIOP, Abdou Diouf, Me Abdoulaye WADE ainsi que d’autres sénégalais … ont réalisé de hautes luttes au prix de leur vie, de leur sang et de leur liberté.

Jamais des acteurs politiques de la Casamance comme Robert SAGNA, Abdoulaye BALDE, feu Omar Lamine Badji, Marcel Basséne, Landing SAVANE et leurs prédécesseurs n’ont tenu ce discours immature de Sonko.
A travers son discours, Ousmane SONKO pense pouvoir saper les œuvres d’El Hadji Ibrahima NIASS, Serigne Touba, El Hadji Malick, Boun Counta, Limamoulaye etc., Ces érudits de l’Islam qui ont contribué au renforcement de ce commun vouloir de vie commune par leurs investissements sur les hommes et pour le pays.
Le Sénégal d’aujourd’hui, c’est la conjugaison d’efforts inlassables entre religieux (musulmans comme chrétiens) et politiques qui ont fait de la paix et de la cohésion sociale, leur combat de tous les jours. C’est d’ailleurs, l’essentiel des discours de Serigne Mountakha Mbacké, Serigne Mahi NIASS et de Serigne Mansour SY.

Le Sénégal c’est : «Un Peuple, un But, une Foi ». Voilà la boussole qui oriente nos relations. Malgré quelques contradictions surmontables, l’essentiel finit toujours par ramener tout le monde autour d’une table pour sauvegarder l’intérêt général.

Jamais, la déliquescence des rapports entre les acteurs politiques n’a atteint son niveau actuel. Cela, du fait d’un seul homme investi d’une mission de saper les fondamentaux de la République. Malheureusement pour lui, il sera seul à croire à ses propres inepties, car les populations de la Casamance ont une intelligence supérieure à la sienne.

Sonko a tout essayé pour amener les Sénégalais à s’entretuer. Il a tenté la révolution, l’insurrection, la rébellion, le coup d’Etat, les actes terroristes. Aucun Sénégalais sérieux n’a accepté de le suivre dans son aventure périlleuse et perdue d’avance. Maintenant, tout ce qui lui reste, c’est de mettre les fils de la Casamance dos à dos. C’est la forme de récompense qu’il propose aux fils de la Casamance qui se sont investis pour le porter à la tête de la Mairie. Ce n’est pas en dressant les diolas contre les socé ou les alpular contre les manjack, que Sonko réussira à construire une Nation sans couture.

Ousmane SONKO n’aime pas le Sénégal. Ce pays qui lui a tout donné. D’ailleurs, même lorsque les Lions avaient gagné la CAN, il avait du mal à étouffer sa colère. A leur retour, il avait préféré improviser une visite à Porokhane. Son comportement fractionniste rappelle la récente chanson de Titi qui dit : « Sa djiko dji mola toogn ». Le Chef de file des « Patriotes » disait que le Stade Abdoulaye WADE est inutile, le TER ne roulera pas, l’autoroute est cher, le BRT n’aura pas lieu. Voilà Sonko ! Lorsque les Sénégalais sont contents, il est triste. Lorsque le Sénégal pleure (mort des bébés), il organise un concert de rap.

Il est regrettable de voir cette meute d’acteurs politiques accompagner Sonko dans son projet de destruction de la société sénégalaise. Le vivre ensemble, l’unité des cœurs, la cohésion sociale ne sauraient être remis en cause par ce Zemmour sénégalais.
Le rêve fou du leader de Pastef c’est de voir un tidiane égorger un mouride, un diola brûler un socé, un étudiant tuer un ministre bref, la société sénégalaise s’embraser et que le Sénégal soit effacé de la carte du monde. Voilà le projet qu’ambitionne cet homme qui veut tout de même, devenir président de la République.

En réalité, Sonko a perdu tout espoir de devenir président de la République. Et, c’est parce qu’il en a pleine conscience qu’il cherche à mettre le feu partout. On ne saurait se taire pour être les complices d’un tel homme sans vertu.

Nos parents diola, socé, manjak, baynouk, peul, pepel, wolof, serer etc., vivent en parfaite harmonie sur cette terre de leurs ancêtres. Aucune ambition politique, aucun agenda caché, aucun deal avec les cartels, ne pourront remettre en cause cette belle unité nationale. Aucun sacrifice ne sera de trop pour la préserver.

Ousmane Sonko s’attaque à tous les symboles de cette Nation qu’il rêve de diriger. Non content d’avoir souhaité la mort par fusillade de l’ensemble des anciens Chefs de l’Etat, le leader de Pastef avait remis en cause la pertinence d’effectuer le pèlerinage à la Mecque, un des piliers de l’Islam. Ce n’est pas tout. Car en plein deuil national suite à la mort de 11 bébés à Tivaouane, Sonko avait osé organiser un concert à Ziguinchor. Et quoi encore ?

Dans sa démarche, l’homme entend faire de Ziguinchor son bastion pour mener sa guerre contre les Institutions nationales.
Le Sénégal a connu la rivalité politique entre Senghor et Dia, Abdou Diouf et Me Wade, Idrissa Seck et Me Wade, Macky SALL et Me WADE, Karim, Khalifa et Macky SALL. Ces derniers ont toujours mis l’unité nationale au-dessus de toute considération, contrairement à cet aventurier sans aucune perspective sérieuse.

Sonko est comme un termite qui détruit tout sur son passage. Celui qui avait séduit les jeunes à travers un discours d’avenir en 2016 est devenu, en quelques années, un piètre et décevant politicien.
Ce prototype d’acteurs politiques n’émergent qu’au Sénégal. Un pays où Cheikhou Charifou, «Djiné Maïmouna », «Mére Lambada», «Kounkandé» drainent des foules. Le Sénégal est un pays où toutes les folies s’expriment avec aisance. Il est évident que si seulement 70% des citoyens sénégalais avaient un niveau de scolarité moyen, ce spécimen d’Ousmane Sonko n’atteindrait jamais les 5% dans une élection.

Le chef de Pastef gagnera à comprendre que la Casamance est lasse des contradictions et des conflits. Les fils de la Casamance aspirent à vivre mieux dans un environnement de paix et de stabilité. Du maire de Ziguinchor, les Casaçais attendent le respect de ses promesses et engagements lors de la campagne aux élections locales. Seulement, il semble que Sonko est devenu le prisonnier de sa paresse, de son attachement à la facilité et aux raccourcis. A la fin de son mandat, il sera jugé et évalué sur son bilan. Il a donc intérêt à travailler pour les Ziguinchorois qui ont eu confiance en lui.

Depuis le début du mois de mai 2022, Ziguinchor patauge dans les eaux pluviales et les saletés. Cette ville a encore besoin d’assainissement, d’éclairage, de prise en charge pour les étudiants à l’Ucad, d’aide pour les femmes, d’emploi, de monnaie locale, de sécurité, de plus d’éducation et de santé. La Casamance a assez souffert de ces discours qui alimentent des conflits entre les communautés.

L’heure est grave. Il faut que tous les Sénégalais se soulèvent pour se dresser contre Ousmane SONKO qui déroule un agenda sur commande dont le but c’est l’affaissement des Institutions.

Ses sorties maladroites ont-elles des liens avec les révélations de «DakarTimes sur la banque malaisienne «May Bank», sur la société agro-industrielle «Kaap investiments » et les virements ?

Aujourd’hui, toutes les coalitions politiques et les sociétés civiles devraient dénoncer le comportement belliqueux, le discours irresponsable et impropre d’Ousmane SONKO. Car, les limites ont été enjambées ! La complaisance et le silence ont trop duré !

Mamadou Mouth BANE

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