Je commence à comprendre pourquoi depuis le 17 juin 1951, coïncidant avec la victoire du BDS sur Me lamine Guèye, le Sénégal réalise des alternances sans alternatives. Pour avoir, dès ma prime jeunesse, combattu le régime socialiste, j’ai toujours porté un grand respect à ces figures de la gauche sénégalaise qui m’ont inculqué ce romantisme révolutionnaire.
Mais là, je suis surpris par l’attitude de mon oncle Mao Wane, dont le parti-pris pour PASTEF dévoile une complicité contre le peuple sénégalais. C’est le Crépuscule des idoles, sous nos tropiques ! Les masques tombent !
Il y a quelques jours, ce binoclard au look de Jean Paul Sartre m’a demandé d’arrêter de commenter l’affaire Adji Sarr. Très respectueusement, j’ai écrit que j’ai pris bonne note de son conseil.
Pourtant, en pleine tempête Adji Sarr, au moins de mars dernier, le vieux Mao déclarait dans RFM Matin : “La sortie d’Adji Sarr day yéé fitna…” Pour Mamadou Wane, “c’est une sortie malheureuse.
Au regard du contexte d’apaisement initié par des religieux. C’est comme si on a rallumé le feu sur une affaire pendante, sans compter le secret de l’instruction qu’elle a violé…”. Détrompez-vous, il n’est pas si neutre, pour autant !
Qu’il existe une filière communiste au sein de Pastef ne surprend guère celui qui n’est pas né de la dernière pluie en politique. Attendu à Paques et à la Trinité, le Grand Soir ne sera pas et les rouges, depuis la Chute du Mur de Berlin en 1989, sont à la recherche d’alliances nouvelles pour leur survie. Ainsi, comme Macky a ses Mahmouth Saleh, Abdoulaye Wade son trotskyste reconverti, Oumar Sarr, Sonko aussi a ses Mao.
En 1989, lorsque Mamadou Dia a condamné le livre “Les versets sataniques” de Salman Rushdie, blasphémant contre l’Islam, ses alliés communistes, athées, qui sont aujourd’hui des pontes dans le régime de Macky Sall, l’ont quitté.
En réaction à mon dernier post, mon oncle Mamadou Wane écrit : “La contradiction principale ce n est pas quelqu’un de Pastef mais ceux qui exercent le pouvoir contre les intérêts des masses populaires. Objectivement ceux qui attaquent la véritable opposition sont instrumentalises par le pouvoir . Vive la cause du peuple”.
Si je comprends bien, critiquer Macky Sall avant 2012, c’était trahir le peuple sénégalais, comme critiquer Tahibou Ndiaye, l’ami de Sonko, c’est aussi trahir le peuple.
Vraiment mes respects, doyen !
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