Propos de Cheikh Oumar Diagne : Une plainte venant de la famille des tirailleurs sénégalais annoncée

Cheikh Oumar Diagne, directeur des Moyens généraux à la Présidence de la République, est au cœur d’une vive controverse après ses déclarations qualifiant les tirailleurs sénégalais de « traîtres ». Ces propos, qui ont suscité une onde de choc, ont provoqué une indignation générale, notamment parmi les descendants des tirailleurs et au sein de la société civile.

Thierno Birame Gueye condamne fermement
Thierno Birame Gueye, président de la Fédération africaine des tirailleurs sénégalais, a vivement dénoncé ces déclarations qu’il considère comme une insulte à la mémoire des anciens combattants.
« Nous sommes profondément indignés par les propos de Cheikh Oumar Diagne. En qualifiant de ‘traîtres’ l’ensemble des tirailleurs sénégalais, il a insulté leur mémoire, l’Afrique, et l’armée sénégalaise », a-t-il déclaré avec véhémence.

M. Gueye a également rappelé que ces hommes avaient sacrifié leur vie pour défendre des causes dépassant les frontières de leur propre pays, ajoutant que de tels propos ne font que salir leur héritage.

Un geste contradictoire aux honneurs rendus par le chef de l’État
Ironiquement, ces déclarations surviennent quelques jours seulement après que le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont honoré la mémoire des tirailleurs sénégalais, réaffirmant leur rôle crucial dans l’histoire nationale et mondiale.

Pour Thierno Birame Gueye, les paroles de Cheikh Oumar Diagne vont à l’encontre de cet hommage solennel, risquant de briser le consensus historique et l’unité nationale autour du respect des sacrifices des tirailleurs.

Une plainte en préparation
Face à cette situation, Thierno Birame Gueye a annoncé qu’une plainte serait déposée contre le ministre. « Aujourd’hui, un ministre de la République ose traiter de traîtres les braves tirailleurs sénégalais. Je suis désolé, indigné, avec un cœur meurtri », a-t-il ajouté, appelant à une réaction forte des autorités pour préserver l’honneur des anciens combattants.

Cette affaire met en lumière une fracture dans la reconnaissance du rôle des tirailleurs sénégalais et soulève des interrogations sur la responsabilité des responsables politiques dans la préservation de la mémoire historique.